WATERLOO

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ANIMATION D'UNE CARTE : Bataille de Waterloo



LES ASSAUTS SUR HOUGOUMONT

CARTE : - Clique ici pour accéder aux dispositifs des assauts et de défense de la ferme d'Hougoumont.

À 11h30, à l'ouest, démarre l'attaque menée par le Prince Jérôme, frère de Napoléon, avec sa 6e division appartenant au IIe Corps de Reille. contre la ferme de Hougoumont. Il espère créer une diversion afin d'attirer les réserves britanniques sur leur aile droite. Cette manoeuvre devra s'accompagnera plus tard d'une attaque majeure sur le centre gauche ennemi, véritable objectif des forces impériales.

Attaque française sur la porte sud par E. Croft, Coll. privée.

Il engage contre la ferme la 1ère brigade du général Baudoin, qui comprend notamment le 1er Léger, un régiment d'élite. Ces tirailleurs gagnent les bosquets autour d'Hougoumont, non sans déloger un bataillon Nassauvien et 300 Riflemen Hanovriens chargés de le protéger. Ils parviennent enfin sous les murs de la ferme tenue par deux compagnies des Gardes anglais.

Il s'agit d'éléments provenant de la brigade Maitland, en d'autres termes, des meilleures troupes de Wellington. Les français tentent d'enfoncer les portes

mais ils subissent un tir nourri.

Après avoir perdu beaucoup d'hommes dont le général Baudoin, les Français abandonnent le terrain conquis.
La 2ème brigade de la 6e Division d'infanterie du Prince Jérôme Bonaparte s'empare quant à elles du verger où les tirs de l'artillerie anglaise s'intensifient. Mais elles ne parvient pas à prendre le jardin bordé d'un mur épais. Les 1er et 2e de ligne de la brigade Soye finissent par être chassés du verger par quatre compagnies de Coldstream Guards aux ordres du Major-Général Byng.

Source : http://bcosenza.free.fr

À 13h30, au cours de l'attaque de la Brigade Baudoin, le 1er Léger contourna la ferme par l'est afin d'attaquer la porte nord. Aux ordres du colonel de Cubières, une poignée d'hommes arrivent à casser le portail. Parmi eux, le lieutenant Legros ouvre l'entrée à coups de hache avant de se faire tuer.

Les Français surgissent dans la cour intérieure aux cris de "Vive l'Empereur ! "
Le colonel Macdonell, commandant la défense de la ferme, ainsi qu'une douzaine de ses gardes referment le portail à coup de crosse et de baïonnettes.

Les Français qui sont dont la cour sont alors tous massacrés sauf un jeune tambour.
En même temps, dévalant des pentes du Mont Saint-Jean, quatre compagnies de Coldstream sont envoyées en renfort par Wellington. Les Français sont pris entre deux feux. Le colonnel de Cubières tombe de son cheval, grièvement blessé. Ses hommes doivent se replier en l'emportant.

Portail Nord d'Hougoumont après l'assaut.

Vers 13 heures 30, Wellington renforce la défense de la ferme et ses abords. Deux régiments de Byng et un bataillon de la Légion germanique relèvent les deux compagnies de la brigade Maitland.
Le prince Jérôme, quant à lui, s'obstine à renouveler ses attaques, en dépit de son ordre formel d'effectuer une simple diversion. Il engage ainsi la totalité de ses troupes ainsi que des bataillons de la division Foy.

HOUGOUMONT par Mark Churms.

A 15 heures, Jérôme fait enfin bombarder la place-forte par des obusiers ce qui provoque un incendie de la toiture.

Défense de la ferme d'Hougoumont d'après Robert Hillingford

Les défenseurs se réfugient dans d'autres lieux et continuent une résistance acharnée. Les blessés soignés dans l'étable en feu , sont touchés par les flammes, leurs camarades ne peuvent les secourir occupés au combat ou repoussés par la chaleur de l'incendie. Bon nombre seront brûlés vifs. L'horreur s'installe.
Cette offensive de Jérôme est infructueuse, essentiellement du fait qu'il n'y a pas eu de préparation d'artillerie, ce qui est inconcevable dans l'assaut d'un bastion !
Hougoumont devient, durant toute la journée, une bataille dans la bataille, mobilisant inutilement 8 000 hommes du côté français contre seulement 2 000 et sans résultat notable pour les Français.

L'ATTAQUE DU Ier CORPS

À 13h00, à l'est, les 80 canons de la grande batterie déployés sur 1 400 m ouvrent le feu.

Ils sont placées en avant et sur la droite de la "Belle Alliance".

La grande batterie est constituée de l'artillerie des 1er, 2e et 6e corps.
Cette canonnade n'a pratiquement pas d'effet étant donné que Wellington a fait reculer ses lignes de 100 pas et les a fait se coucher derrière la crête de Mont-Saint-Jean. De plus, à cause du sol détrempé et d'un repli de terrain, les boulets ne ricochent pas et s'enfoncent dans le sol détrempé.

CARTE : - Clique ici pour accéder à la carte de l'attaque du Ier Corps

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A 13h 30 les batteries françaises suspendent le tir pour ne pas toucher car à l'est, le Ier Corps d'Erlon qui démarre sa progression avec ses quatre divisions d'infanterie, soit 16 885 hommes qui sont sous le commandement du Maréchal Ney en personne.

Cette attaque est une erreur grossière de disposition. Les troupes auraient du être placées en colonnes d'attaque, plus adaptée au terrain accidenté, et ainsi pouvoir opérer des mouvements rapides comme les formations en carrés.

Mais ils avancent donc sur un front compact de 50 à 60 sur 24 de profondeur soit de 160 à 200 hommes pour les trois divisions.

La quatrième division de Durutte ne se plie pas à cette ordonnance monte en colonne par bataillon, c'est-à-dire qu'ils opposeront près de 300 fusils au lieu de 50 à 60 mais les tirs de l'artillerie adverse seront plus meurtriers car ils présentent une profondeur importante.

Cette masse de 25 bataillons est flanquée par la 13e division de cavalerie lourde de Wathier (IVe corps de cavalerie de Milhaud). Les 7e et 12e Cuirassiers, ceux du général Travers, réunissant à eux seuls 450 sabres, devaient protéger la droite du Ier Corps tandis que la brigade Dubois (1er et 4e Cuirassiers) se chargeait de la gauche.

Les objectifs sont clairs. La 1ère division d'infanterie, aux ordres du général Quiot, doit créer une ouverture dans le centre ennemi en prenant la Haie Sainte ainsi que la sablonnière. Pendant ce temps, la 2ème division du général Donzelot et la 3ème division du général Marcognet, attaquent l'aile gauche anglaise c'est à dire, respectivement, la division hollando-belge de Perponcher et la division anglo-hanovrienne du général Picton. A l'est, la 4ème division du général Durutte se charge à la fois d'anéantir la brigade nassauvienne du prince de saxe-Weirmar, chargée de défendre les fermes de Papelotte et de La Haye et d'appuyer l'attaque principale avec sa 2e brigade (général Brue).

Précédée de nombreux tirailleurs, l'infanterie du Ier corps marchent ainsi, sur 1 500 mètres, au rythme des tambours et des trompettes, les drapeaux bleu blanc rouge des régiments déployés au vent.

Infanterie du Ier corps et tirailleurs

Les boulets ennemis hachent beaucoup de monde ; des files d'hommes s'écroulent aussitôt colmatées par les camarades indemnes.

Le choc est violent et bref ; les coalisés sont enfoncés, déjà les cuirassiers de la brigade Travers et les tirailleurs de d'Erlon semblent couronner le plateau, suivis à quelques pas du gros de l'infanterie. Si ce corps réussi à se maintenir sur le plateau, la cavalerie lourde de réserve pourra asséner le coup de massue et enfoncer le centre Anglais, l'infanterie se chargeant d'élargir et de maintenir la brèche.
L'ennemi tient toujours ses positions dans les fermes d'Hougoumont, la Haye Sainte et de Papelotte, mais ces positions seront débordées, en prise entre deux lignes Françaises, coupées de leurs arrières, de leurs renforts et de leurs approvisionnements en munitions, et donc d'aucune véritable utilité défensive à long terme. Il suffira par la suite de leur proposer la rédition ou de pulvériser ses redoutes improvisées au canon.

A cet instant précis "Tout va à merveille", selon l'état-major Français.

C'est alors que l'ordonnance adoptée des troupes de d'Erlon va démontrer son principal défaut, en plus d'avoir au moins doublé les pertes pendant l'assaut, elle va positionner les Français en une seule masse compacte, qu'il faut maintenant déployer. A quelques pas seulement de l'ennemi. Cette masse piétine. C'est la confusion générale, les régiments s'emmêlent. Les officiers hurlent, les hommes tournoient, se bousculent ; l'assaut est brisé net. L'ennemi peut réagir. Et il le fait.

Les Coalisés couchés dans les seigles pour éviter les projectiles se relèvent, et chargent dans un premier temps Donzelot occupé à faire se déployer ses troupes, Picton emmène les brigades Kempt et Pack au contact des Français en pleine manœuvre.

Marcognet arrive à peu près à la hauteur de Donzelot et jugeant qu'il n'a pas assez de place pour déployer ses troupes, est contraint d'aborder à la baïonnette le 92e Highlander qui le fusille déjà.

Il ne peut opposer à la mitraille Ecossaise qu'un pauvre feu de file d'un bataillon, il doit pourtant emporter la position.

Les Highlanders par Brian Palmer

Pendant ce temps, Wellington charge le commandant de sa cavalerie, Lord Uxbridge, de faire contre-attaquer les brigades de cavalerie lourde Sommerset et Ponsonby (dont les célèbres Scots Greys) contre les divisions de d'Erlon.

La brigade de Ponsomby (Royaux et Scots-Greys)

Les français voient soudain s'ouvrir les rangs des fusiliers Ecossais et par ces brèches débouler les Scots-Greys aux cris de "Scotland Forever!!".

Les Scots Greys par Giuseppe Rava.

Scots Greys

Les Français, surpris en plein déploiement sont désorganisés et se replient.
Dans leur élan, les deux brigades de cavalerie britanniques vont même jusqu'à attaquer la grande batterie mais elles se font alors décimer par la cavalerie française restée en arrière et sont mises définitivement hors combat.

Gordon Highlanders et Scots Greys par Stanley Berkeley

Les Scots Greys par Mark Churms

Les Scots Greys attaqués par le 3e Chasseur à Cheval et le 4e Régiment de Lanciers


LES ATTRAPEURS D'OISEAU

Lors de la charge de la cavalerie britannique contre le Ier Corps français, le sergent Charles Ewart des célèbres "Scots Greys" (nom dû à leurs chevaux gris) réussit à s'emparer du drapeau du 45e régiment de ligne français et de l'aigle qui surmontait sa hampe. Depuis cette époque, le badge du 2nd Royal North British (Royal Scots Greys) Dragoons est surmonté du dessin d'un aigle et l'unité a été surnommée les "Bird Catchers" (Attrapeurs d'oiseau). L'aigle capturé est toujours exposé au musée du Château d'Edimbourg.

Sergent Ewart s'emparant d'un aigle français


On marque une pose dans la bataille, chacun rejoint ses positions. Nous en sommes au même point qu'à 11 heures, à quelque chose près.

L'attaque française a échoué causant des lourdes pertes côté français. Le temps a passé, rapprochant d'avantage les Prussiens du champ de bataille. Mis à part les régiments de cavaleries, les pertes côté anglais sont minimes.
Le colonel Hamilton commandait les Scots Greys qui participèrent à la charge de la cavalerie britannique contre le Ier Corps français. Il ne devait certainement pas manquer de bravoure car lorsqu'on retrouva son corps, il avait les deux bras coupés.

ATTAQUE DE LA CAVALERIE FRANÇAISE

À 15h00, après réorganisation du Ier Corps et nouveau tir de préparation de la grande batterie, une nouvelle attaque est menée pour s'emparer du verrou que constitue la Haye Sainte. Suite à la canonnade, Wellington fait replier son centre. Ney croit à un repli général. D'initiative, il entraîne tous les cuirassiers de Milhaud suivis par la division de cavalerie de Lefèbvre-Desnouettes dans des charges à l'ouest de La Haye Sainte, là où l'infanterie alliée est toujours intacte. C'est le fameux affrontement de la cavalerie française et des carrés d'infanterie britannique.

Le maréchal Ney chargeant à la tête de la cavalerie française

Ney va chercher les régiments de cuirassiers, ces formidables cavaliers sélectionnés pour leur très grandes tailles, bardés de cuirasses et montés sur des chevaux plus robustes que les autres corps. 3 000 chevaux, soit l'ensemble du IVème corps de cavalerie lourde de Milhaud, participe à cette action.

Les cuirassiers français par Giuseppe Rava.

Ney s'élance à leur tête, il est bientôt suivi de Lefebvre-Desnoëttes, officier commandant la cavalerie légère de la Garde impériale. Sa division comporte 2 000 cavaliers, répartis en deux brigades, les Chasseurs à cheval du Général Lallemand d'une part,

Les Chasseurs à cheval par Keith Rocco

et les Lanciers rouges du général Colbert-Chabanais, d'autre part.

Les Lanciers rouges.

C'est maintenant une masse de 5 000 sabres qui va s'abattre sur l'infanterie anglaise.

Charge des 2e et 3e Cuirassiers du général de Donop par Mark Churms

A 15 heures 30, la cavalerie napoléonienne attaque courageusement l'infanterie anglaise, formée en carrés pour répondre à la charge.

Un carré anglais par Giuseppe Rava

CARTE : - Clique ici pour accéder aux emplacements des armées à 15h30

CARTE : - Clique ici pour accéder à un témoignage d'un soldat anglais

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Le sol à demi-boueux ralentie la progression des chevaux ce qui permet aux batteries ennemies de tirer à mitraille. Quand la vague impériale submerge les pièces d'artillerie, elle ne trouve pas les servants, partis à l'abri des carrés.

Charge des cuirassiers français

Les cuirassiers s'écrasent alors sur les haies de baïonnettes anglaises. Personne du côté français ne songe à emmener les canons abandonnés, ni à enclouer les pièces sur place !

Charge des cuirassiers français, par Philippoteaux, Wellington Museum, Londres

Certains lanciers parviennent à piquer les soldats au sol, d'autres à entrer dans les carrés mais les hommes de Wellington tiennent le choc.

Charge des lanciers.

Le duc fait tirer sur les chevaux pour désarçonner les cavaliers, les rendant ainsi impuissants.

Charge des lanciers par Brian Palmer

Lord Uxbridge demande à la cavalerie Hollando-belge de Ghigny et de Van Merlen de contre-charger ainsi qu'à celle de Doernberg, d'Aerenschildt, de Brunswick. La mêlée est alors confuse, gigantesque sur le plateau étouffant de chaleur et de fumée.

Les escadrons français poursuivent leur effort, ils reviennent tant bien que mal sur leurs positions de départ pour se reformer et repartent vaillamment dans la fournaise.

Charge de la cavalerie française contre les carrés anglais

En effet, il est inconcevable d'attaquer de l'infanterie bien rangée et non entamée, qui plus est, sans soutien d'artillerie ou de fantassins. En effet, la puissance des feux de files provenant des carrés est largement supérieure à celle des pistolets et des carabines de la cavalerie.

Ney qui a plusieurs chevaux tués sous lui persiste dans ses charges alors qu'il sait son erreur. Il exige du soutien qu'il puise dans les troupes à cheval de Kellermann, il va jusqu'à entraîner la cavalerie lourde de la vielle garde, les fameux Grenadiers à Cheval accompagnés des Dragons de l'Impératrice aux ordres de Guyot.

Charge des dragons

ATTAQUE DU 23e REGIMENT DE FUSILLIERS ROYAUX PAR
LE 2e DE CARABINIERS FRANÇAIS


La cavalerie napoléonienne entre héroïquement dans l'Histoire en chargeant une dizaine de fois et en s'emparant de plusieurs drapeaux.

Le trophée du 4e régiment des dragons

Les carrés anglais, sur quatre rangs au début, deviennent parfois des triangles avec un "hôpital" à l'intérieur.

Infanterie anglaise

Certains s'abritent derrière des remparts de fortune, constitués de cadavres de bêtes et d'hommes empilés dans la mort. D'autres sont disloqués comme celui du 69ème.

2e Régiment de chevaux légers lanciers de la garde impériale

Du côté français l'hécatombe n'est pas moins importante. La plupart des officiers et soldats sont tombés, l'armée impériale n'a plus de réserve de cavalerie.

Napoléon estime l'action prématurée mais, à 17h00, vu la situation, envoie, en renfort, le corps de cavalerie de Kellermann et la division de cavalerie de Guyot. Avec la cavalerie déjà engagée, cela fait un total de plus de 10 000 cavaliers français.


LA PRISE DE LA HAYE SAINTE.

CARTE : - Clique ici pour accéder aux dispositifs des assauts et de défense de la ferme de la Haye Sainte.

Au cours de l'offensive générale sur le flanc gauche anglais, la division Quiot du Ier corps d'Erlon se voit assigner comme principal objectif de prendre la ferme fortifiée de la Haie Sainte. Cette position clé est défendue par le 2ème bataillon de la King German Legion, aux ordres du Major Baring. Ces soldats font partis de l'élite de Wellington et en plus ils disposent de redoutables carabines Baker. Pour les soutenir, deux compagnies du 95e Rifles ont pris position dans la sablonnière à l'est de la chaussée. Autant dire que la partie ne sera pas facile pour les Français...

95th Rifles par Chris Collingwood..

La division Quiot, forte de 4000 soldats, atteint son but pendant que les autres unités du Ier Corps progressent vers la crête. Les fusiliers des 54e et 55e de ligne conquièrent tout d'abord le verger au sud de la ferme. Conjointement, la brigade Bourgeois s'occupe de chasser les "Riflemen" accrochés à la sablonnière. La garnison allemande fauche par des tirs nourris les assaillants qui tentent d'escalader les mur épais. Wellington envoie à leur secours un bataillon hanovrien (lunebourg). Mais la cavalerie lourde de Dubois, aux abords de la ferme, charge et massacre ce maigre renfort.

Ce premier assaut sur la Haie Sainte s'arrête suite au retrait général du Ier Corps devant les Scots Greys. Quiot tentera une deuxième attaque en milieu d'après-midi mais elle sera sans succès, si ce n'est de déclencher un incendie. Vers 18 heures, les charges de la cavalerie française ont échoué et la pression prussienne se fait maintenant vraiment sentir sur le flanc droit français. La ferme de la Haie-Sainte est toujours à Wellington.

Une nouvelle fois, Ney regroupe ses forces et combine pour ce troisième assaut, cavalerie, artillerie et infanterie. La cavalerie menace d'abord l'ennemi aux abords de la Haie Sainte et le contraint à replier ses tirailleurs et à mettre en carré ses troupes de ligne, ce qui diminue sa puissance de feu ; les canons français interviennent alors et trouvent des cibles compactes avec les carrés, donc faciles à toucher en plus de rendre leurs tirs meurtriers... l'infanterie n'a plus qu'à suivre et achever le travail.

Pourquoi cette tactique n'a t elle pas été suivie plutôt ? !

L'infanterie de Quiot qui a reçu en renfort le 13e Léger (régiment provenant de la division Donzelot) et un détachement du 1er Génie, se rue à nouveau et avec rage contre les murs de la ferme. Des soldats saisissent à pleines mains les fusils ennemis braqués sur eux à travers les meurtrières.

Bientôt la petite garnison de la Haie-Sainte se retrouve isolée, sans secours...

95th Rifles par Rava

Le prince d'orange envoie bien deux bataillons supplémentaires de la Légion germanique emmenés par le général allemand Ompteda mais à peine se sont-ils avancés qu'ils sont interceptés par les cuirassiers français : un des bataillons est taillé en pièces, perd son drapeau, Ompteda est tué.

L'autre bataillon qui a pu se mettre en carré rétrograde lentement.

Dans la ferme, la situation pour Baring et ses hommes est désespérée. Ils ne sont plus qu'une poignée de défenseurs à court de munitions et totalement épuisés (ils ont dû combattre non seulement les Français mais un incendie dans la grange). Sans espoir d'être à nouveau secourus et cernés par les fantassins français qui escaladent déjà le toit des dépendances, ils décident de tenter une sortie pour gagner les lignes anglaises plutôt que de se rendre.

La défense de la Haie Sainte par Chris Collingwood.

Seuls 42 d'entre eux parviennent à s'échapper , sur les 463 hommes de la garnison initiale. Face au succès français, le 95e Rifle décampe également de la sablonnière.

A 18 heures 30, la Haie Sainte est enfin aux mains des impériaux. Le maréchal Ney exploite aussitôt la position en faisant installer une batterie d'artillerie à cheval à hauteur de la ferme. Les six canons de 6 livres peuvent tirer en enfilade sur les positions anglaises.

ARRIVÉE DES PRUSSIENS ET LES COMBATS DE PLANCENOIT
CARTE : - Clique ici pour accéder aux emplacements des armées à l'arrivée des Prussiens

A midi, des Hussards français capturent un cavalier prussien près du village de Chapelle-Saint-Lambert ce qui annonce l'arrivée de Blücher. Napoléon avait fait envoyer, dès 10h00, un courrier à Grouchy lui ordonnant de se rapprocher. Le maréchal n'aurait reçu l'ordre qu'à 17h00.

Pour parer à cette menace, Napoléon demande aussitôt au général Mouton, Comte de Lobau, de protéger le flanc droit de l'armée avec son VIe Corps.

Vers 16 heures, l'avant garde du IVe Corps prusssien de Bülow émerge effectivement du Bois de Paris. Lobau contre-attaque sans attendre et contient les forces de Blücher.

Mais à 17 heures 30, l'apparition du IIe Corps de Pirch I en soutien de Bülow rend impossible la situation du général Mouton. Pirch I déborde Lobau par sa droite en se dirigeant vers le petit village de Plancenoit. Un combat inégal s'engage alors dans ce secteur de la bataille. Tout le long de la soirée, les Français sont à 1 contre 3.
En effet, Bülow compte dans ses rangs 23 000 fantassins, 2 200 cavaliers, 86 canons et Pirch I aligne 8 000 hommes d'infanterie fraîche, 2 600 cavaliers et 24 pièces.
A cette multitude, Lobau n'oppose que 12 500 fantassins, 2 000 cavaliers et 52 canons.

L'infanterie prussienne.

Grâce à sa supériorité numérique, Pirch I enlève la position de Plancenoit aux Français et s'y retranche.

Les Prussiens dans Plancenoit par Adolf Norther, 1863.

Pendant ce temps, Bülow canonne le corps de Lobau qui recule. Certains de ses boulets tombent au beau milieu de la Garde et de l'état major Impérial.
Le général Desvaux de Saint-Maurice, commandant l'artillerie de la Garde, est tranché en deux par un projectile alors qu'il chevauchait auprès de l'Empereur.

La cavalerie légère prussienne par G. Rava.

La situation est à cet instant critique; Les Français sont engagés sur deux fronts et leur ligne de retraite est sur le point d'être coupée.

Napoléon envoie la Jeune Garde à Plancenoit, menée par le général Duhesme, avec pour ordre d'y expulser l'ennemi.

Jeune Garde à Plancenoit

La lutte est acharnée à l'intérieur du village, notamment aux alentours de l'église et du cimetière ainsi que dans la rue La Haut. Duhesme et ses 4300 soldats reprennent la place. Au cours de contre-attaques massives, ils perdent du terrain.
Deux bataillons de la Vieille Garde, le 2e Chasseurs et le 2e Grenadiers, sous le commandement du général Jean-Jacques Pelet, viendront pour renforcer leurs "jeunots". En 20 minutes ils délogent les Prussiens à la baïonnette, sans même daigner tirer un coup de feu. Puis les poursuivent sur six cents mètres, les repoussent derrières les batteries de Hiller dont les servants s'enfuient à la vue des bonnets à poils et des baïonnettes rougies de ces vétérans.

Ce n'est qu'à 20 heures 30 et au prix de pertes considérables que Blücher parviendra à refouler les Français du bastion de Plancenoit. Au cours de cette résistance héroïque Duhesme y laissera la vie...

NAPOLEON FAIT DONNER LA GARDE


Après les charges épiques de la cavalerie française et les efforts héroïques de l'infanterie de ligne, Ney réclame de nouvelles troupes à l'empereur afin de poursuivre la mise à mort de l'ennemi. Le moment est venu, selon lui, de briser la ligne de bataille anglo-hollandaise, sévèrement ébranlée.. "Le centre de la ligne était ouvert, nous étions en péril" rapporte le capitaine Kennedy, aide de camp du Lt. general Alten, commandant la 2e division d'infanterie britannique.

Dissimulés par le brouillard des canonnades précédentes, cinq bataillons de la Moyenne Garde prennent position dans les fonds de la Haie Sainte.

Napoléon a accepté de donner au Maréchal cette sublime réserve non sans réticences. Mais que peut-il faire à ce stade du combat ? si ce n'est d'engager sa précieuse Garde car d'une part, il veut agir avant l'arrivée du Ier corps prussien de Ziethen, débouchant déjà de Smohain, d'autre part, il faut profiter de la confusion qui règne dans les lignes anglaises meurtries pour lui porter le coup décisif.

Ainsi, les vétérans de la Garde impériale gravissent comme à la parade le plateau de Mont Saint-Jean, ralentis au fur et à mesure, par les tirs implacables des artilleurs anglais ainsi que par l'amoncellement de corps et de cadavres de chevaux au travers de leur parcours.

Malheureusement pour eux, un capitaine de carabiniers français trahit ses camarades et prévient Wellington de l'attaque imminente. Sachant que le Ier corps prussien appuie son aile gauche, le duc dégarnit aussitôt ce secteur pour renforcer ses positions entre les fermes de la Haie Sainte et d'Hougoumont. Il demande aux brigades Adam et Colin Halkett, ainsi qu'aux Guards de Maitland de réoccuper la crête du plateau qu'elles avaient abandonnées pour ne pas s'exposer aux tirs adverses. Il les fait soutenir à leur droite par la brigade hanovrienne W. Halkett et la brigade allemande Duplat. L'Ouest de la route de Bruxelles, demeure défendu par les bataillons décimés de Kruse, d'Ompteda et du contingent Brunswickois.

Il est alors 19 Heures 30.

CARTE : - Clique ici pour accéder aux emplacements des armées à 20h00.

Les 2 900 hommes de la Garde impériale, progressent en échelon et obliquement face à la ligne rouge surplombant la colline. Une batterie à cheval de la Garde, constituée de 6 pièces de 8 livres, menée par le colonel Duchand, accompagne leur mouvement.

Le reste de l'armée a reçu l'ordre de seconder l'attaque mais elle ne parvient pas à bouger aussi rapidement que la Garde qui marche pour ainsi dire seule à l'encontre de son destin.

Et c'est le choc ! Le 1er bataillon du 3ème Grenadiers, sous les ordres de Friant met en fuite les bataillons Brunswickois et prend d'assaut les batteries Cleeves et Lloyd. Il se dirige ensuite sur la gauche de la brigade Colin Halkett qu'il culbute. Les 73ème et 30ème anglais refluent en désordre sans demander leur reste. Mais Friant s'affaise grièvement blessé. L'unique bataillon du 4ème Grenadiers (le second bataillon a été décimé lors de la bataille de Ligny) avance sur la crête appuyé par les feux de la batterie de Duchand. Il se porte à droite de la brigade Halkett pour seconder le 3ème Grenadiers. Il enfonce les 33ème et 69ème régiments britanniques. Le général Halkett est touché par une balle au moment où il saisit le drapeau du 69ème pour rallier ses hommes.

La garde avance sous la mitraille - oeuvre de G. Rava.

Deux autres bataillons, ceux du 3ème Chasseurs, conduits par le général Michel, marchent vers le chemin d'Ohain. Arrivés sur l'éminence, ils se heurtent aux 2000 gardes de Maitland, dissimulés dans les blés. Les Anglais, formés en ligne sur quatre rangs se sont relevés simultanément pour tirer. La première salve fauche 300 hommes dont le général Michel.

Les officiers français, désappointés, s'efforcent de rassembler les survivants et de les déployer en ligne afin de répondre aux décharges ennemies. Pendant la manoeuvre, ils reçoivent la mitraille des batteries Bolton et Ramsay. La confusion règne dans les rangs du 3ème Chasseurs.

1st Rgt of Foot Guards by Brian Palmer.

Les 2 000 Britanniques profitent de cet instant pour les charger. Un bref corps à corps s'ensuit. Les vétérans du 4ème Grenadiers, qui se retrouvent isolés, lâchent pied devant la déroute de leurs camarades.

Le 4ème Chasseurs qui se tenait en retrait (échelon de gauche) vient à leur secours et repousse les hommes de Maitland. Les unités de la Garde impériale gravissent à nouveau la colline, baïonnette au canon..

La division hollando-belge du général Chassé, jusqu'alors en réserve à Braine-l'Alleud, surgit pour leur barrer la route. Postée sur le flanc droit des Français, elle les fusille à bout portant de concert avec la batterie belge Krahmer, également venue en renfort. Pour soutenir leur feu, la Brigade hanovrienne de William Halkett s'est postée aux abords d'Hougoumont pour tirer sur l'arrière des Français.

Le général Mallet s'écroule à la tête du 3ème Chasseurs. La Garde est bloquée sur place et tente de riposter à cette flambée de fusillade.

Le Colonel Colborne, surnommé par ses hommes "le mangeur de feu", engage son régiment, le 52ème Oxfordshire Light Infantry, pour maintenir la pression sur les survivants des 3e et 4e Chasseurs. Le 4e Chasseurs résiste quelques temps et met 150 hommes hors de combat au 52e, mais il finit par se replier en bon ordre face au millier de soldats que constitue ce régiment britannique.

Pour la première fois dans l'histoire militaire impériale, la Garde napoléonienne chancelle, acculée par le nombre. Mais, contrairement à ce qui a été souvent écrit, la garde ne déroute pas. Ce sont, expliquera plus tard le général Drouot qui chargeait avec elle, les blessés qui se retiraient pour ne pas gêner leurs camarades.

Le duc de Wellington comprenant toute la portée de cet évènement, ordonne en agitant son chapeau à l'ensemble de ses troupes de contre-attaquer partout. 40 000 hommes se ruent sur les débris de l'armée française.

Un vent de panique s'empare de cette armée.

Charge des 1st King's Dragoon Guards et capture de l'aigle du 105e Régiment par le 1er Royal Dragoons

Pour l'Empereur, les espoirs de victoire sont consummés d'autant plus qu'à la place des soldats du maréchal Grouchy, il voit déboucher sur le champ de bataille Blücher et ses masses prussiennes. En conséquence, la retraite s'impose. Encore faut-il qu'elle se déroule dans de bonnes conditions.

Pour tenter de protéger le chemin de la retraite, c'est à dire la route de Charleroi déjà pleine de fuyards, Napoléon sacrifie le reste de sa réserve, en l'occurence quatre bataillons de la sublime Vielle Garde qu'il positionne en avant de la Belle Alliance. Le 2e bataillon du 3e Grenadiers qui se trouve isolé à l'extrême gauche des autres bataillons, subit à lui seul les charges des Hussards de Vivian, les tirs à mitraille de la batterie Gardiner (Royal Horse Artillery) et les feux de la brigade du Colonel W. Halkett.

Décimés, éreintés, les 550 hommes du 2e bataillon reculent et périssent juqu'au dernier.

Les Highlanders

Le 1er bataillon du 2e Grenadiers (Christiani), le 2e bataillon du 1er Chasseurs (Cambronne) et le 2e bataillon du 2e Chasseurs (Pelet-Clozeau ) rallient les quelques survivants de la Moyenne Garde, rejetée du plateau. Ils tentent en vain d'endiguer le flot rouge de la marée anglaise de part et d'autre de la chaussée. Contraints de faire front à la cavalerie de Vivian, ils se mettent en carrés et se replient lentement vers Rossomme.

À Rossome, les deux impressionnants carrés du 1er grenadiers de la Garde font bloc. C'est le corps d'élite de la Garde. Quatre sur dix sont légionnaires (Récipiendaire de la légion d'honneur). Presque tous ont plus de quatorze ans de service, et les soldats à trois brisques n'y sont pas rares (la brisque est un chevron qui se porte sur la manche entre le coude et l'épaule, chacune d'entre elle indique que son possesseur a effectué sept ans de service). La taille moyenne du régiment est d'un mètre quatre vingt dix. Ces titans ont pris position devant la maison Decoster à gauche et à droite de la route.

Autour d'eux, le sol est jonché de cadavres et de chevaux d'imprudents ennemis venus provoquer ces briscards. Il y a aussi des cadavres de Français qui voulaient chercher protection à l'intérieur des carrés. La sûreté des carrés est à ce prix. « Nous tirions sur tout ce qui se présentait, amis ou ennemis, de peur de laisser rentrer les uns avec les autres, c'était un mal pour un bien » dira le Général Petit, commandant ce régiment. Les carrés sont débordés par la droite ou par la gauche, toutes les charges ennemies sont repoussées.

Ces deux bataillons tiennent tête à deux armées. Il s'arrête tous les 200 mètres environ pour rectifier la face des carrés et pour repousser l'ennemi qui depuis un moment hésite de plus en plus à charger ces redoutes vivantes. Qu'importe, ils sont victorieux. La bataille est presque terminée, et personne n'a envie d'en être le dernier mort.

La Brigade Adam les talonne, soutenue par de l'artillerie à cheval. Les carrés français, au départ sur trois rangs, se forment sur deux rangs puis ils se transforment en triangle au fur et à mesure des pertes.

Des officiers britanniques avec un drapeau blanc s'avancent à leur rencontre et leur demandent de se rendre. C'est à ce moment là que le général Cambronne répond "merde!" et entre ainsi dans la légende napoléonienne. Respectant leur célèbre devise : "la Garde meurt mais ne se rend pas !", ces héros continuent de se battre.

Cette réponse est passée à la postérité. Certains disent qu'il aurait plutôt dit "La garde meurt mais ne se rend pas". Cambronne survécut à la bataille. Blessé, il fut emmené comme prisonnier en Angleterre. Revenu en France en 1830, il fut à plusieurs reprises interrogé sur le sujet. Il a toujours prétendu n'avoir jamais dit ni le mot ni la phrase. Néanmoins, en 1862, Victor Hugo, dans « les Misérables », écrivit qu’au général anglais qui cria « Braves Français, rendez-vous ! » Cambronne répondit : « Merde !»
Cambronne, blessé à la tête, sabré au bras droit et ayant également reçu un coup de baïonnette à la main droite et d'autres blessures à la jambe, s'écroule inanimé. Il se fait ainsi capturé par les hommes du bataillon "Osnabrück" de H. Halckett. Vers 20h30, ses camarades survivants du 1er Chasseurs profitent de la tombée de la nuit pour s'échapper.

Plus tard, les Grenadiers du 1er de la Garde se mirent en colonne par section, l'ennemi n'osant plus l'attaquer. Blessée à mort, la Garde l'impressionne toujours. L'épopée militaire impériale vient de s'achever.

« Comme s'envole au vent une paille enflammée, s'évanouit ce bruit que fut la Grande Armée » V.Hugo "Les châtiments".

Caporal Styles du 1er Royal Dragoons ayant capturé un aigle



LA DEROUTE FRANÇAISE

À 21h00, Wellington et Blücher se rencontrent à la ferme de la Belle Alliance (nom prédestiné dû au mariage d'un valet de ferme avec sa riche patronne devenue veuve).

Rencontre de Blücher et Wellington

Napoléon a fui. Wellington dont les troupes sont épuisées laisse aux Prussiens la tâche de poursuivre. Wellington rentre à son QG, y rédige son rapport et donne à la bataille le nom de l'endroit où il se trouve : Waterloo.



LA CONCLUSION

Les principales causes de la défaite française sont les suivantes :

- Mauvaises transmissions et ambiguïté des ordres : à Ney (1er Corps à Ligny), à Grouchy bloqué à Wavre : l'important n'était pas que Grouchy rejoigne Waterloo mais qu'il empêche les Prussiens d'y arriver.
- Engagements tardifs le 16 juin aux Quatre-Bras et à Ligny et le 18 juin à Waterloo où la bataille aurait pu commencer plus tôt (l'état du terrain n'a pas contrecarré les mouvements prussiens !) et où la Garde aurait pu « donner » lorsque Ney demandait des renforts pour l'estocade.
- Manque de coordination des armes : Jérome attaque Hougoumont sans préparation d'artillerie ; Ney lance des charges de cavalerie en oubliant son infanterie ; la Garde « donne » sans appui d'artillerie et quand il n'y a plus de cavalerie.
- Mauvais choix du lieu des dernières attaques : Ney lance ses charges de cavalerie à l'ouest de la Haye Sainte où la position alliée est la plus solide alors que l'infanterie n'y a même pas été fragilisée ; la Garde attaque à l'ouest (emmenée par Ney) plutôt qu'à la Haye Sainte.
- Détail non négligeable : les canons alliés capturés sont laissés intacts, permettant à chaque fois aux artilleurs de Wellington de les réutiliser.



Le général Picton commandait la contre-attaque qui désorganisa l'assaut du Ier Corps français. Cet officier britannique extrêmement compétent y fut tué. Il s'était déjà distingué à la bataille des Quatre-Bras où il avait été blessé. Le coffre contenant son uniforme n'étant pas arrivé, Picton s'est battu en habit civil et en chapeau haut-de-forme.

SOURCES :

- http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Waterloo
- http://bcosenza.free.fr
- http://www.britishbattles.com/waterloo/waterloo-june-1815.htm
- http://pascal.gin.waika9.com/accueil.htm